Les écrivains de littérature pour enfant ont un goût différent et suivent des écoles littéraires variées. Chacun d’entre eux choisit la côte qui lui plaît. Pour eux le plaisir de lire est la chose la plus importante. S’ajoute au plaisir de lire, le message que l’écrivain veut faire parvenir à ce jeune lecteur. Ce dernier voit des choses qu’on ne verrait pas, découvrirait des informations qui surprendraient l’écrivain lui-même. En effet, je parle de la littérature pour enfant à l’occasion de la parution de l’ouvrage «Les trésors du ciel» de l’écrivain Sobhi Chéhata. Publié par l’Organisme général du Livre, l’ouvrage est destiné au jeune public entre l’âge de 8 à 12 ans. Sur la couverture du livre, il est bien marqué que les illustrations sont faites par l’artiste Abdel-Rahman Bakr, et l’ouvrage est publié sous la supervision de Dr Soheir Al-Mosadafah. Il est à noter que l’écrivain Sobhi Chéhata a remporté le prix du Salon du Caire pour 2018, branche de la littérature pour enfant.
Sobhi Chéhata est l’un des écrivains pour enfant qui est toujours en quête de nouvelles techniques qui font naître le plaisir auprès des enfants bien avant la leçon de morale. Il a déjà remporté d’importants prix pour la littérature pour enfant. L’histoire dans «Les trésors du ciel» commence à partir de la couverture de l’ouvrage, dessinée par l’artiste et l’écrivain Abdel-Rahman Bakr. Bakr est l’une des personnes les plus intéressées par les illustrations s’adressant au jeune public en Egypte. En effet, le dessin sur la couverture raconte déjà l’essence de l’histoire en mettant en place un enfant à dos d’une oie et un autre qui regarde le ciel. Puis, on voit une femme, c’est elle la mère du héros. Celle-ci l’initie à l’univers de l’imagination qui est un vrai cadeau. L’imagination est ainsi l’élément principal dans l’histoire et ce qui se confirme à travers les huit chapitres de l’ouvrage. En trente-trois pages de format moyen, le protagoniste est un jeune enfant citadin. Il rêve d’être un enfant appartenant à la campagne pour jouir de la beauté de la nature et pour être attaché à son propre village. L’oie volant vient alors à sa rencontre, l’oie l’aime beaucoup, mais il ne s’agit pas d’un amour inconditionnel, c’est un amour lié à un devoir que l’enfant doit accomplir. C’est là l’essence de l’histoire de Sobhi Chéhata qui s’adresse à un public âgé entre 8 à 12 ans, c’est-à-dire en plein adolescence et par conséquent très rebelle quant à l’environnement qui l’entoure. C’est ce que d’ailleurs confirment les spécialistes de pédagogie de par le monde. A mon avis, «l’oie magique» ressemble -dans l’histoire- à un couloir magique qui va mener le héros à une fin heureuse.
L’histoire commence quand la maman raconte à son fils l’histoire de l’oie magique. L’enfant, à son tour, commence alors à chercher cette oie. C’est à partir de ce moment que l’enfant commence aussi à revoir tous ses actes en vue de plaire à l’oie qui pourrait alors l’emporter vers les cieux. Alors, il transforme le toit de sa maison en une «petite campagne», mais l’oie s’abstient toujours de paraître. La maman continue alors à encourager son fils et lui a demandé de faire preuve de patience pour parvenir à la phase de victoire.
Chéhata nous présente un enfant courageux et persévérant. Il souhaite voler à dos de l’oie, même si les villageois le mettent en garde :
- Tous ceux qui ont cherché à voler à dos de l’oie n’ont pas pu supporter sa vitesse. Ils sont tombés et se sont cassés.
Mais, l’enfant a un objectif beaucoup plus noble que de voler à dos d’une oie, c’est de découvrir les «trésors du ciel». C’est ainsi que l’imagination est l’instigateur qui pousse l’enfant à agir. Si voler à dos de l’oie était le rêve, l’enfant aurait eu des limites, mais on voit que son imagination n’a pas de limites.
A la fin de l’histoire, l’oie arrive, les adultes la voient comme un «monstre», mais l’enfant la voie «une simple oie» qui va lui permettre de réaliser son rêve : voler dans les cieux et découvrir de nouveaux trésors. D'ailleurs, l’enfant vole et voit le ciel comme une énorme pierre précieuse aux différentes couleurs. Bref, l’auteur a voulu dire que la joie réside dans le rêve encore plus que dans la satisfaction de le réaliser.